#troc de fruits et légumes
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Repas Pas Chers : Gagnez du Temps en Mangeant Sainement !
✨🍽️ Découvrez comment concilier repas sains et petit budget avec mes astuces géniales ! 🌿💰 Planification, batch-cooking, troc de fruits 🍎🍑 et plus encore. 🥦👩👧👦 Plongez dans notre guide pour manger sainement sans vous ruiner ! 👉 #RepasPasCher
Des repas sains et pas chers : est-il possible de concilier les deux ? Nous sommes souvent tiraillés entre le désir de nourrir nos familles avec des repas sains et équilibrés, et la réalité d’un budget souvent limité. Peut-on vraiment manger sainement sans se ruiner ? La réponse est un grand OUI ! Dans cet article, je vais partager avec vous comment concilier alimentation saine et budget…
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S'organiser pour l'avenir du Peuple: Blocage et mobilisation générale (idées)
Bienvenu à tous sur Deinosplethos,
Ce blog à pour but premier de parler des différentes manières que le peuple Français a à sa disposition afin de s’organiser de manière totalement autonome contre le système de manière générale.
Plus que la mobilisation tous les samedis que nous voyons en France et dans d’autres pays, nous devrions nous organiser dès maintenant en grève générale. Une grève générale n’est pas uniquement ne plus aller travailler.
Une vraie grève générale c’est quand tous les secteurs sans distinction arrête de participer à la vie du pays tel que nous l’entendons. Le personnel médical et d’urgence, les chauffeurs routiers, les salariés et les intérimaires de toutes professions.
Plus que d’arrêter de travailler, il est important que chaque Français dès le début de la grève générale bloquent l’intégralité de leurs paiements récurrents. Il serait bien que chacun d’entre nous sortent leurs argent du système bancaire, il est possible différentes alternatives en créant des comptes sans banques du type Wise, Nickel et autres qui prennent peu de frais de gestions (outre un certains montant pour Wise en fonction de la somme retirer, ou l’édition du RIB chez Nickel).
Avec cette nouvelle CB vous pourrez alors payer votre loyer en prélèvement et votre assurance maison. Les autres factures, outre celle de l’électricité et gaz, ne doivent pas être payées.
Il est certain que pendant un moment il y aura de l’argent et très vite les liquidités quitteront le portemonnaie des Françaises et Français. Pendant ce début de grève générale et jusqu’à l’obtention des demandes du peuple, nous ne devons plus participer aux diverses déclarations de l’administration, que ce soit Pôle Emploi, Caf ou encore payer ces impôts.
Chaque Françaises et Français devrait se mobiliser afin de s’organiser de manière locale et autonome. Ceux qui n’ont pas de terrain pour faire un potager peuvent en fonction de leurs compétences et aptitudes aller troquer leur temps afin de disposer de nourriture.
Par ailleurs dès le début de la grève/mobilisation générale, chaque foyer devrait après le paiement des factures de gaz, électricité, assurance maison et loyer acheter autant que possible (même en grande surface dans un premier temps pour de gros stocks) des produits non périssable, miel, sucre, farines, pâtes, conserves, surgelés. Puis des produits qui peuvent être stockés comme de l’eau, des jus de fruits. La viande peut être également être achetée en grosse quantité chez un spécialiste, ce qui coûtera un montant conséquent mais la quantité de viande et sa qualité sera bien plus importante que la viande qui est vendue dans les grandes surfaces.
Le début de mobilisation générale, une fois les stocks de denrées non périssables sont faits afin d’avoir des réserves dans le foyer il est important de ne plus acheter dans les grandes surfaces.
La mobilisation financière pratiquée par le peuple Français est avant tout économique, cela implique que nous ne devrions pas acheter d’alcool, de tabac et d’essence afin de faire perdre énormément d’argent à l'État et aux différentes entreprises et lobbies. Cela paralysent l’économie du pays, même si cela sera compliqué et difficile pour beaucoup d’entre nous, il est important de se restreindre sur le non-essentiel afin de faire plier le gouvernement, et tout le système économique du pays.
L'autre partie qui tout aussi importante et conséquente est le blocage totale de l’appareil administratif, judiciaire et des forces de l'ordre. Bloquer massivement les commissariats, préfectures, ministères ainsi que l’élysée. Chacun des employés peut sortir mais les officiels et les forces de l’ordre devraient rester dans leurs bâtiments jusqu’à l’obtention totale des revendications des Français.
Les personnes participant aux blocages doivent profiter des productions placées pour la solidarité au même titre que les personnes n’ayant pas les capacités mentales, physiques ou trop âgées afin de subvenir à leurs besoins durant la mobilisation ou celle de leurs familles.
Les professionnels des urgences, du monde médicale doivent eux aussi se joindre au peuple et participer activement dans cette organisation afin d’aider leurs concitoyens. Les pharmaciens eux aussi doivent les rejoindre.
Les centres de distributions, les plateformes de grandes enseignes comme Amazon, Leclerc, Carrefour doivent se vider de leurs employés et bloquer. Les autoroutes doivent être vidé et bloquées afin que là aussi aucun euro ne puisse aller dans les compagnies de gestion. Seuls peuvent circuler les professionnels de la santé et des urgences afin d’aider les personnes en détresse, y compris ceux qui transportent du sang et des médicaments.
Avant qu’il n’ait plus d’argent, il est important que ceux qui ont des exploitations agricoles ne détruisent plus de leurs productions pour se conformer aux décisions gouvernementales et européennes, et de garder leurs productions. Les productions, pourrait être (ce n’est qu’une idée) partagée pour répondre au troc service/produits alimentaires, pour la solidarité de ceux qui n’ont pas les capacités physique et mentale ou trop âgée et pour eux-même afin de subvenir à leurs propres besoins dans leurs foyers.
Chaque compétences dans l’agriculture, dans le bâtiment et toutes celles qui sont production de bien matériel doivent participer activement, ceux qui n’ont que la capacité physique, doivent aller donner un coups de main, apprendre sur le tas en aidant et ainsi avoir une rétribution afin de subvenir à leurs propres besoins.
Ceux à la campagne, qui ont assez d’espace afin de cultiver en légumes, fruits ou légumes, qui disposent de volailles et de poules pondeuses (entre autres) devraient eux aussi participer de la sorte à la mobilisation, afin premièrement subvenir à leurs propres besoin (et ainsi ne pas créer de trop grandes perturbations dans la gestions des grandes productions) et en cas de possibilités de donner à ceux qui en aurait besoin par le système de troc et si possible pour la solidarités des personnes les plus démunies physiquement et mentalement ainsi que pour les personnes âgées.
On demandera alors comment pourrait faire les citadins, ils peuvent également participer de manière locale en utilisant l’espace publique disponible pour cultiver, produire ce qu’ils ont besoins. Cela n’empêchent pas à ce qu’ils puissent aller hors des villes afin de troquer leur temps et leurs services comme je l’ai décrit précédemment.
Le blocage ne se fera pas uniquement par le fait de produire et subvenir à nos besoins de manière locale et participative. Mais il est bon aussi de bloquer physiquement toutes les institutions gouvernementales.
Pour ce faire, il est envisageable que ces blocages soient continuels et qu'il y ait des relèves afin que chacun puisse être bloqué, soit aller donner de leur temps dans le système de troc qui serait mis en place. Chaque membre du foyer qui a les capacités devrait participer activement.
Il va de même pour la scolarité, les élèves et étudiants ne devraient plus s’y rendre afin de participer à ce système et étudier de façon différentes les choses qui les intéressent plus profondément. Ils pourraient également apprendre les bases de la couture, l’agriculture, la botanique et de choses plus tangibles physiquement que des préceptes qui n’ont pas une grande importance pour que chacun puisse vivre dignement.
Par extension, il est souhaitable que les appartements et maisons qui peuvent être rénovés le soient afin que les Françaises et Français qui vivent à la rue puissent occuper ces lieux gratuitement en participant au système organisé de mobilisation (tout le monde y gagnerait) la mobilisation de ces personnes me semble logique, souhaitable et importante.
Important, car cela montrerait que les personnes vivant à la rue est la préoccupation de leurs concitoyens qui se montrent solidaire et leur permet de vivre plus dignement qu’ils ne le peuvent avec la considération des pouvoirs publics.
Chaque citoyen qui n'a pas la nationalité française sur notre territoire doit participer de manière active dans les mêmes conditions que nos concitoyens. Si cela venait à ne pas être respecté par les étrangers européens ou non, ils ne doivent pas disposer des productions qui auront été faites par l’ensemble de la communauté résident en France.
Les Français doivent aussi s’organiser afin de gérer les productions mis de côté pour un mouvement général de solidarité. Les conditions devraient être les mêmes dans tout le pays que ce soit en métropole ou en outre-mers, la circulation des productions doit être assurée de manière nationale autant que cela sera possible et puis aussi de manière locale. Il est important que chaque territoire de la nation puisse subvenir à ses besoins, là aussi en cas de nécessité des trocs alimentaires et/ou service peuvent être mis en place afin de se répartir les productions agricoles.
Beaucoup pensent que l'État viendrait à s’en prendre aux citoyens s’il ne participait en plus aucune manière au système. Beaucoup pensent qu’ils ne peuvent pas quitter leur emploi car ils ont des enfants, mais cela est faux et c’est une pensée limitante qui est inculquée pour qu’ils soient disciplinés. Toute personne, même n’ayant pas de connaissances dans un domaine peut prêter main forte dans ce système d’auto-gestion.
Tout ce qui est dit ici, ne sont que des pistes de réflexion qui sont je pense intéressantes et à approfondir afin que cette auto-gestion puisse être un système collaboratif stable et fluide afin que chacun qui participe puissent disposer du nécessaire.
Il peut être considéré comme extrémiste les propos tenus ici, peut-être mais la situation extrémiste organisée par le gouvernement, les lobbys et le système afin de contraindre la population nationale l’est tout autant. Je ne suis pas pour la violence et la prise de pouvoir par la force, mais nous devons trouver des moyens afin de répondre à l’effort de guerre. Car oui, nous sommes en guerre, non contre un virus, non les uns contre les autres, mais contre les pouvoirs publics, les politiques, les médias et les grandes entreprises qui n’ont que du mépris pour les peuples, qui nous insultent et humilient constamment par leurs magouilles et mensonges.
De plus, il semble aussi important que des bureaux citoyens s'organisent afin de créer une nouvelle constitution populaire par et pour le peuple, afin de créer un arsenale législative afin de traduire en justice les politiques qui auraient manqué à leurs obligations de servir le peuple, le protéger et lui venir en aide contre les attaques extérieures et intérieure. Le peuple doit organiser un nouveau système législatif, traduire en justice ceux qui ont des responsabilités à prendre.
Ces bureaux citoyens devraient potentiellement organiser des rendez-vous de questionnements afin d’établir des questionnaires afin que les politiques qui se présentent aux élections locales ou plus importantes au niveau national soient contraints d’y répondre s’ils souhaitent que leurs candidatures soient validées. Par ailleurs le taux de réussite à ce questionnaire obligatoire devrait avoir un score positif par exemple de 75% de bonne réponse, et les bureaux citoyens pourraient aussi organiser cette examination obligatoire en divers lieux de la république, tout en interdisant tout entré de matériel numérique et ces examens seraient la seule manière d’obtenir l'agrément de se porter candidat.
#France#Manifestations#Organisation#Blocage#Populaire#Gestion locale#Gestion autonome#Système#Gouvernement#Citoyens#Mobilisation
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Apprentissage
Il y a très longtemps dans les montagnes lointaines, celles que l’on devinait depuis l’ancien royaume d’Avalon, se trouvaient de petits villages où la vie était simple et qui étaient étrangement épargnés par les guerres et conflits existants à cette époque. Ceux qui y habitaient étaient comme coupés du reste du monde, survivants grâce aux ressources locales : les poissons des rivières, les différents fruits et légumes qui parvenaient à pousser dans ces vallées secrètes, l’eau fraiche des nombreux ruisseaux, l’élevage… Le troc était très pratiqué, notamment pour payer les services de la guérisseuse, Iris, dont les compétences étaient très appréciées par tous depuis qu’elle était arrivée parmi eux.
Cette guérisseuse vivait dans une cabane qu’elle avait partagée avec sa mère avant que celle-ci ne s’en aille, faisant qu’à présent, elle était seule avec son fils unique qui était aussi son élève et qui connaissait les propriétés de chaque plante sur le bout de ses doigts.
—Toujours plongé dans ces vieux grimoires ? fit Iris en notant qu’encore une fois, son fils, âgé de quatorze ans, avait pioché dans les ouvrages qu’elle avait stockés dans un coin de leur demeure.
—Ils sont très intéressants maman, dit-il en tournant la page du livre de magie qu’il lisait. Si l’on pouvait se servir de ces sortilèges…
—Nous n’avons aucun moyen de le faire, tu le sais. Nous ne sommes que de simples guérisseurs Gabriel.
—C’est vrai… Mais nous avons des pouvoirs magiques.
—Les autres ne le savent pas et ils n’ont pas besoin de savoir quels genres de petits miracles nous pouvons créer.
L’adolescent soupira en entendant cela. Ce n’était pas la première fois que sa mère lui disait cela mais il comprenait ses réticences, surtout depuis qu’il avait vu la barrière magique qui permettait d’éloigner les ogres vivant dans cette région afin qu’ils n’attaquent pas les habitants. Il ignorait quel magicien l’avait mise en place au départ – il avait supposé que c’était son père au début, celui-ci étant un véritable mystère vu le peu que sa mère lui en avait dit, seulement, rien dans ce qu’il avait pu trouver ou apprendre ne confirmait cette théorie – mais il avait plusieurs fois vu sa mère aller vérifier qu’elle était encore en bon état.
Cependant, même s’il aimait marcher dans les montagnes pour aller chasser, pêcher ou récupérer de quoi fabriquer des remèdes, Gabriel était très attiré par ces livres et il désirait de plus en plus apprendre la magie dans son ensemble et non pas seulement celle de guérison qui tirait en grande partie son pouvoir de l’eau.
—Encore à lire ces livres à ce que je vois, fit sa mère, un peu amusée.
—Si tu as peur que l’on me voit faire, sache que je doute fort que quelqu’un ici arrive à lire tout cela, dit-il en fronçant le nez face à une page écrite dans une langue qui lui était inconnue. Papa arrivait vraiment à comprendre ce charabia ?
—Certains de ces livres m’ont été donnés avant que je ne le rencontre donc il se peut que certains soient dans des langues mortes.
En entendant ces mots, l’adolescent leva ses yeux bleus sur sa mère, quelque peu surpris d’apprendre cela. Se pourrait-il…
—Il y a un autre magicien dans ces montagnes ? demanda-t-il, très intéressé.
—On peut dire cela oui, répondit Iris avec douceur. Je l’aide parfois quand elle n’a pas le temps de s’occuper de la barrière ou bien je la consulte quand j’ai un cas difficile à soigner. Si tu tiens tant à apprendre la magie, je peux te la présenter.
—Oui ! Euh… Je veux dire… Cela me ferait plaisir maman mais je ne veux pas te rajouter du travail…
—Cela ne m’embête pas. Tu es assez grand pour faire tes propres choix et je les respecterais, comme ta grand-mère l’avait fait avec moi.
Sa grand-mère… Gabriel se demandait parfois à quoi elle ressemblait, ne la connaissant que via les récits de sa mère. Il n’avait pas non plus connu son grand-père, un homme dont il n’avait entendu que du bien, et son père, celui-ci ayant disparu avant sa naissance.
Ils avaient convenu de se rendre chez cette magicienne une fois qu’ils eurent fait le tour des habitants, vérifiant que personne n’avait besoin de soins — la seule qui avait besoin de leurs services était la doyenne du village qui souffrait d’un bon rhume et a qui ils remirent de quoi se faire des tisanes afin d’aider son corps à récupérer tout en lui rappelant qu’elle devait se reposer. Après avoir passé la dernière maison, sa mère l’entraina à l’écart du sentier, dans un endroit où poussait un arbre étrange sur lequel poussaient des champignons de toutes sortes.
—Ah mince… fit sa mère en grimaçant. Il va falloir rouvrir l’entrée secrète…
—Et comment on fait ? demanda Gabriel, curieux.
—Essaie de parler à cet arbre. Reste poli car il est magique et un peu susceptible…
Comme pour confirmer les dires d’Iris, les branches se mirent à osciller, chassant les oiseaux qui s’étaient posés dessus.
—Oh, c’est donc un des ces fameux chênes du sorcier ! s’exclama-t-il, réalisant qu’il avait déjà vu cet arbre dans un de ses livres. On dit que vous emmagasiner la magie circulant dans le sol en votre sein depuis des millénaires ! C’est très impressionnant !
Il omit soigneusement de préciser que ces arbres étaient devenus rares car leur bois était prisé par les magiciens qui s’en servaient pour bien des choses comme faire des baguettes magiques afin de pratiquer plus facilement leur art.
Visiblement, ses paroles firent leur effet : dans un son un peu grinçant, une ouverture béante apparue dans le tronc de l’arbre, assez grande pour qu’un homme puisse y passer sans difficultés. Gabriel se pencha pour regarder à l’intérieur et il vit qu’un escalier descendait sous terre.
—C’est très sombre, fit-il remarquer.
—Il faudra que tu fasses avec, l’avertit sa mère. Si tu éclaires ce passage avec une flamme, il se refermera sur toi et tu ne pourras jamais en sortir.
En d’autres termes, il finissait enterré vivant…
Prudemment, il entra à l’intérieur du tronc, gardant une main sur la paroi afin de se guider tout en descendant l’escalier caché. En bas des marches, ses yeux furent habitués à la pénombre et le passage s’élargit un peu, permettant ainsi à sa mère de marcher à ses côtés et de le guider jusqu’à la sortie. Il dut baisser la tête pour éviter ce qui ressemblait fort à une racine puis, arrivé à la surface, il ne put empêcher sa bouche de s’ouvrir toute seule face à tant de beauté et de féérie.
—Maman c’est… whaou, fit Gabriel en admirant cette clairière emplie de magie.
—N’est-ce pas ? répliqua Iris, amusée. Suis-moi. Elle ne doit pas être très loin je pense.
S’éloignant de l’arbre par lequel ils étaient entrés ici, ils contournèrent l’étang pour se rapprocher de la crique. Au détour d’un arbre, le jeune homme aperçut une silhouette féminine de dos dont la peau claire semblait presque luire, donnant un aspect éthéré à cette personne – il se rappelait un texte où l’auteur avait décrit les anges de cette manière, à la fois d’une beauté à couper le souffle mais inaccessibles au commun des mortels. En se rapprochant, il entendit fredonner un air qu’il ne connaissait point et qui était à la fois doux et mélancolique.
Quand sa mère marcha sur une branche au sol, la femme s’arrêta de fredonner, et se retourna, d’abord sur la défensive puis, en les apercevant, elle se détendit et un sourire éclaira son beau visage, illuminant ses yeux d’un bleu azur.
—Pardon de t’avoir surprise, s’excusa Iris. J’oubliais que tu étais méfiante.
—Ce n’est rien, répondit l’inconnue. J’aurais dû me douter que c’était toi. Personne d’autre ne sait comment venir dans ce lieu caché après tout.
Elles échangèrent un léger rire puis, d’un signe, sa mère lui fit signe d’approcher. Gabriel s’exécuta timidement, subjugué par la beauté surnaturelle de cette femme qu’il rencontrait pour la première fois.
—Jaimie, je te présente Gabriel, mon fils, fit Iris. Je crois que cela fait un moment que tu ne l’as pas vu d’aussi près.
—Plusieurs années oui, confirma Jaimie avec un hochement de tête. Il ��tait bien plus petit que cela la dernière fois que nous nous sommes vus. Il a tout pris de toi et de ton père à ce que je vois.
Elle avait connu son grand-père ? L’adolescent était surpris car, de mémoire, sa mère lui avait bien dis qu’il était mort bien avant qu’il ne soit né. Cette femme serait-elle donc plus âgée qu’elle n’y paraissait ?
—Je te l’amène car il souhaiterait apprendre la magie. Penses-tu pouvoir t’en occuper ?
A cette question, la dénommée Jaimie tourna ses yeux bleus vers lui, le faisant déglutir quand elle le jaugea avec sévérité.
—Pourquoi veux-tu apprendre la magie ? demanda-t-elle avec méfiance. Quelles sont tes motivations Gabriel ?
—J- Je…bafouilla-t-il, prit de court.
—Réponds-moi avec ton cœur et non avec ta tête. Si tu me mens, je le saurais.
—Je… Je ne déteste pas le fait d’être guérisseur mais… je sais que l’on peut faire plus, bien plus. La magie fait partie de moi et… je…
—Tu veux comprendre qui tu es ?
—Oui ! Enfin…
D’un geste de la main, elle lui fit signe de se taire. L’adolescent crut qu’il ne l’avait pas convaincue au départ mais en apercevant son sourire en coin, il n’en fut plus si sûr.
—Nous allons commencer avec les bases et voir ce que tu as déjà acquis d’un point de vue théorique, lui dit-elle, le comblant de joie. Iris, je te le renvois avant le coucher du soleil. Ca me laissera assez de temps pour évaluer ses compétences actuelles.
Rapidement les deux femmes se saluèrent et une fois sa mère partie, Gabriel était à présent seul avec celle qui allait être son professeur de magie, ce qui le rendait très nerveux. Puis sans qu’il ne sache comment, elle fit apparaitre entre ses doigts une baguette magique.
—La base principale en magie : un réceptacle, expliqua Jaimie avant de tendre le bras et de se servir de la baguette pour émettre une lueur vive. Tout magicien débutant se doit d’user d’un réceptacle adapté pour jeter ses sorts, que ce soit une baguette comme celle-ci, un sceptre ou bien tout objet magique permettant de concentrer la magie et ainsi mieux la maitriser. C’est encore plus important pour quelqu’un comme toi qui es encore en pleine croissance car tant que ton corps n’a pas atteint sa pleine maturité, ce sera aussi le cas de tes pouvoirs.
La lueur s’éteignait et elle baissa son bras. Puis, d’un habile mouvement de ses doigts, elle fit apparaître une deuxième baguette magique qu’elle lui tendit. Nerveux, il la prit dans sa main et imita son geste quelque peu maladroitement.
—C’est bien ça qu’il faut faire ? demanda-t-il, se demandant comment faire pour imiter ce qu’elle avait fais plus tôt.
—Tu n’as pas besoin d’être aussi tendu qu’un arc pour jeter un sort tu sais, répondit Jaimie avec un certain amusement, le poussant relâcher un peu sa posture. Il faut que tu gardes un minimum de souplesse dans tes gestes, surtout si tu dois enchainer plusieurs sorts à la suite ou lancer un envoutement, une chose que ton alignement Neutre te facilite. L’eau est l’élément qui est ton meilleur allié et si tu fais des mouvements trop brusques, tu auras du mal à le maitriser.
—Comme la magie de guérison…
—C’est ça. La brutalité en magie ne sert à rien, surtout si elle est mal dosée. Avec l’eau qui est un élément défensif, il te faut être précis si tu veux arriver à exploiter toutes ses possibilités. Une fois que tu auras intégré cela, nous pourrons voir quelles sont tes limites pour user du feu et de l’air.
Même s’il a d’abord été déçu d’apprendre que c’était l’eau son élément, il avait compris qu’il allait devoir travailler pour en découvrir toutes les subtilités avant de passer au reste. Le perfectionnement ne lui faisait pas peur. Si c’était nécessaire, il allait réviser tous les jours.
Il finit par faire le vide dans sa tête et se concentrer uniquement sur sa baguette… jusqu’à se faire déconcentrer par une espèce de farfadet qui passait par là et, au lieu de faire luire sa baguette, il lui jeta involontairement un sort qui l’emprisonna dans une bulle magique, ce qui ne plaisait visiblement pas à cette petite créature.
—Oups… lâcha Gabriel en constatant sa gaffe.
—Cela peut arriver au début, s’en amusa Jaimie. Avec la pratique, tu arriveras à trouver comment tu dois te concentrer pour pratiquer ta magie de façon optimale.
Après avoir prononcé ces mots, elle se baissa pour donner une pichenette dans la bulle magique, faisant éclater cette dernière dans un « POP ! », libérant un farfadet quelque peu agacé qui alla exprimer son vif mécontentement en engueulant copieusement le jeune magicien dans une langue qu’il ne connaissait point avant de disparaître dans les bois, laissant à peine le temps à l’adolescent de s’excuser.
Quelques heures de pratique plus tard, Gabriel avait réussi à piger le truc et était plus à l’aise. Le soleil déclinant, Jaimie mit fin à leur leçon et vu son sourire en coin, elle était satisfaite.
—Tu t’en es très bien sorti pour une première fois, lui confirma-t-elle avec douceur. Nous nous reverrons demain après-midi pour consolider tout ça et le moment venu, je t’enseignerai quelques sortilèges.
—Vraiment ?! s’exclama-t-il, ravi. Je serai à l’heure, promis ! A demain !
—A demain.
Enthousiaste, l’adolescent quitta rapidement la clairière, impatient de raconter tout ce qu’il avait appris à sa mère.
Seulement, à son départ, le sourire amusé de Jaimie retomba, son esprit se recentrant sur ce qu’elle devait vérifier au sein de la clairière, une opération qu’elle répétait chaque jour depuis qu’elle avait trouvé ce lieu et découvert ce qui s’y cachait. Elle s’enfonça donc dans les bois, là où elle l’avait vue pour la dernière fois.
—Où l’as-tu cachée cette fois ?
Cette clairière avait probablement dû abriter quelque chose de puissant en rapport avec la nature. Seulement, quoique c’était, ce n’était plus ici depuis très longtemps mais son influence était toujours là, ce qui lui laissait penser que cela était lié à l’arbre Yggdrasil, disparu lors du Ragnarok. Ses racines se seraient-elles étendues jusqu’ici ? Cela n’avait rien d’impossible vu que cette vallée jouxtait Midgard…
Puis enfin, elle vit ce qu’elle cherchait… ou plutôt qui, révélée par cette clairière enchantée qui la gardait en son sein, se comportant tel un cocon protégeant la chenille s’y trouvant en attendant qu’elle ait achevée sa transformation.
Seulement, la chenille en question était la seule de ses sœurs ayant survécu à la chute d’Avalon : Fairy. Tout comme elle, elle ne se trouvait pas à Elysia lorsque ce royaume de lumière fut frappé par une violente magie qui le balaya, dérobant la magie de ses habitants puis leur force vitale. Par contre, elle ignorait comment elle avait pu atterrir ici, plongée dans un sommeil qui durait depuis de nombreuses années et ses cheveux blonds ayant viré au roux pour une raison inconnu.
Jaimie n’osait pas déplacer Fairy car quoiqu’elle ait pu subir, cette clairière était son seul salut, celle-ci semblant chercher à la protéger et à la… soigner. Elle n’avait donc pas d’autre choix que d’attendre le jour où sa cadette allait enfin ouvrir les yeux.
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Comme l’a justement dit Imany, l’endométriose va de paire avec la précarité. Au mieux il est difficile de faire carrière, au pire il est impossible de garder un emploi, sans compter les frais médicaux. Voici donc ma deuxième astuce contre la précarité.
Mes astuces contre la précarité : Donner une seconde vie plutôt que jeter
Ce n’est pas parce qu’une chose ne nous sert plus dans sa fonction originelle, qu’elle ne peut plus être utile. Voici quelques exemples :
Lorsque je suis passé aux infusions en vrac, ma boîte pour sachets n’avait plus d’utilité. Je l’ai donc transformée en boîte pour huiles essentielles, comme je vous le montrais sur mon compte Instagram.
Lorsque je termine une bouteille d’huile essentielle, je la nettoie et la conserve pour de futures synergies.
Les sacs biodégradables pour les fruits et légumes du super-marché font d’excellent sacs poubelles écolo (souvent chers). Il suffit de faire un noeud qui se défait facilement.
cartons de livraison aroma zone + un reste de feuille décopatch et de colle = une jolie boîte de rangement.
Au lieu de changer les rideaux, vous pouvez acheter une teinture qui se fait en machine.
Un vieux livre, un peu de pliage et vous voilà avec un porte cartes de visite ou factures à payer.
Réparer plutôt que jeter. Pour cela j’ai toujours une petite boîte de couture et un tube de super-glue.
Alors avant d’acheter, chinez dans vos placard et avant de jeter, assurez-vous que cet objet ne peut pas avoir une autre utilité!
N’hésitez pas non plus à pratiquer le troc. Personnellement Collègue Chérie et moi-même sommes toujours ravie de récupérer ce dont l’autre se débarrasse. C’est gratuit et écologique!
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Je vais dans cet article vous parler d’idée de cadeaux éthique et surtout zéro déchet pour tous les budgets.La fête des mères arrive, ensuite la fête des pères, fête des grands-mères, Noël, anniversaire…que d’occasion d’offrir un cadeau, un présent, mais parfois on manque d’idées.
J’avais réalisé un article sur les idées de cadeaux pour une naissance, vous le trouver ici.
Qui dit cadeau dit emballage, privilégier le furoshiki pour emballer les cadeaux plutôt que du papier cadeau, qui sera jeté juste après, en plus vous pourrez réutiliser vos tissus pour d’autres cadeaux ou l’offrir pour que la personne
Le furoshiki c’est une technique de pliage japonaise, j’ai trouvé mes chutes de tissus en magasins spécialisé de couture pour une bouchée de pain, ça revient beaucoup moins cher que de prendre du tissu au mètre, par contre il y a moins de choix.
Qui dit zéro déchet, dit seconde vie aussi, aller plus à Emmaüs, Secours Populaire, dépôt-vente, Troc, recyclerie, Artisan du Monde (commerce équitable)… plutôt que les grandes enseignes ou magasins sur internet, en plus de faire une bonne action, vous payerez beaucoup moins cher.
15 idées de cadeaux zéro déchet :
-Une carte ensemencée pour envoyer un mot d’amour, c’est une carte avec les graines des plantes à l’intérieur, il suffit de la mettre en terre pour que quelques jours plus tard, sa pousse.
Papier fleur en fait te très belles et a même une collection pour les mariages.
carte ensemencée de chez @papierfleur.fr
–Kit zéro déchet salle de bain : avec éponge de konjac, oriculi, savon, shampoing, dentifrice et déodorant solide, lingettes démaquillantes lavable.
Le coffret @Lamazuna
–Kit zéro déchet cuisine : tawashi, Sopalin lavable, sac en vrac de tailles différentes, tote bag pour les courses, filtres à café ou à thé lavable, lunch box en inox.
Il y a des créatrices comme Boud’féelée, Les belettes bricolent, Les tendances d’Emma…et beaucoup d’autres.
-Des plantes aromatiques, fruits et légumes, à faire pousser sur le balcon ou le jardin.
-Les plats préférés, chocolat, confitures, réalisé par vous, serviront quand le courage de cuisine le soir n’est pas là, préparer avec des aliments achetés en vrac en magasin bio 😉
-Une séance photo en famille.-Un livre sur le zéro déchet, en papier recycler bien sur 😉
Objectif zéro déchet de Monica Da Silva
zéro déchet pas à pas de Monica Da Silva
Famille presque zéro déchet
-Des livres, cd, DVD, vêtements d’occasion, vous leur offrez une seconde vie.
-Un cadeau immatériel, comme place de cinéma, de concert, visite d’un mussé, soin, massage, sauna…
-Un moment en famille.
-De la déco, faite par vous-même, des bougies, pots de fleurs, pouf, vêtements, lampe…
-Un abonnement à une box zéro déchet, comme la box à planter.
Pour les plus grands budgets, il y a :
-Un atelier pour apprendre à fabriquer, construire, tisser, modeler : ses vêtements, poterie, terrarium, chaussures…
Attention, il n’y en a pas partout mais ça commence à se faire de plus en plus, comme avec WeCanDoo que j’ai découvert récemment.
-Vous pouvez aussi acheter du neuf comme : vêtement, sac, chaussure, bijoux… recycler et/ou végan. Si vous avez le budget car malheureusement ça peut être beaucoup plus cher que ce que l’on trouve dans le commerce.
–Un compost, pour jardin ou pour appartement avec un lombricomposteur.J’espère que cet article pourra vous aider dans vos recherches et vous aider à faire un pas de plus vers le zéro déchet.
Et vous, vous offrez quoi ? Vous êtes plus zéro déchet ou le plastique c’est la vie ?
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Bonjour, Aujourd'hui je vous parle zéro déchet, avec 15 idées de cadeaux éthiques et zéro déchet. Les fêtes et anniversaires sont l'occasion de gâter nos proches, mais faisons-le de façon zéro déchet maintenant. #zerodechet #zerowast Je vais dans cet article vous parler d’idée de cadeaux éthique et surtout zéro déchet pour tous les budgets.La fête des mères arrive, ensuite la fête des pères, fête des grands-mères, Noël, anniversaire…que d’occasion d’offrir un cadeau, un présent, mais parfois on manque d’idées.
#bio#cadeaux zéro déchet#carte ensemencée#découverte#famille presque zéro déchets#gestes zéro déchet#home made#idées de cadeaux éthique#idées de cadeaux zéro déchet#kit zéro déchet#livre sur le zéro déchet#made in france#quoi offrir comme cadeau zéro déchet#vie de maman#zéro dechet#zéro wast#zd
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Michael Jackson "EXISTS" dedicated by ABSO
11 épisode ABSO L’ARGENT – LES BANQUES ABSO toujours précédée de la fréquence 528 vous parle de : L’ARGENT Vous êtes 7.290.000.000 sur votre planète et seulement 20% des êtres humains sont fortunés. Avant l’argent comme nous le connaissons maintenant, il y avait le troc, vous échangiez mutuellement le fruit de votre travail, une chaise, contre de la viande ou des légumes et ce dans tous les domaines existant dans le système de la consommation. Personnes a cette époque n’avaient la notion de richesses, à accumuler dans la tête, et donc tous le monde était logé à la même enseigne, pas de riches, pas de pauvres. Mais voilà l’évolution pour élargir les marchés et créer des imports exports de marchandises nourritures ou autres ont poussés les commerçant à inventer l’argents, en se servant des métals précieux comme l’or ou l’argent et l’ont fait fabriquer par des orfèvres. Vendre mes vaches et avec cette argents je pourrais acheter autres choses, la personnes qui aura reçu cette argent pourra se refournir pour revendre et ainsi de suite en prenant une commission ou un intérêt au passage Puis les orfèvres eurent une idée géniale, voyez plutôt cela en image réalisée par des humains qui ont compris comment une minorité d’entre, eux on créé la plus grosse arnaque que votre planète a jamais fait LES BANQUES http://www.reconnexions.net/lorigine-de-largent-et-des-ban…/ Voilà comment votre civilisation a fait d’une minorité d’humain les détenteurs de votre monde. Réveillez vous l’argent est aujourd’hui virtuel, si vous avez la chance de gagner à l’euromillions ou autres jeux de la fortune une somme de 100.000.000 d’€ et que vous demandé à votre banquier de vous les montrer physiquement, jamais il ne pourra le faire l’argent n’est plus qu’un chiffre inscrit dur un ordinateur. Le Troc…c’était vraiment pas mal ! Bisou ABSO
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Lepotiron.fr, une plateforme de dons et trocs de fruits et légumes
See on Scoop.it - Attitude BIO
FIGARO DEMAIN - Le site met en relation des jardiniers pour qu'ils échangent, troquent ou encore vendent la production qu'ils ne peuvent consommer et..
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Jardinage. Le site Le Potiron invite à échanger ses légumes
See on Scoop.it - Eutopies : du village autonome...
Trop de courgettes ? Pas de souci, il y a le Potiron… Le site géré par Luc Page, du Rheu, près de Rennes, met en relation des jardiniers et des consommateurs.
Michèle Turbin's insight:
Rencontres, Trocs, Dons et Ventes de fruits et légumes du jardin. lePotiron.fr met en relation les particuliers et petits producteurs qui veulent écouler le surplus de production de leur potager ou ferme avec les familles qui cherchent à s’approvisionner en produits frais de la région. Où comment faire des économies, bien manger et rencontrer des gens sympas. https://www.lepotiron.fr/
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Hello ! Je suis contente de vous retrouver une fois de plus, mais cette fois, pour vous raconter ma journée à l’événement So Blogueuses 5 avec les copines blogueuses toulousaines.
CONTEXTE DE L’EVENEMENT
A l’occasion de la 5eme édition de l’événement So blogueuses le 26 mars 2017 ( événements spécialement dédiés aux blogueuses toulousaines et aux alentours), avec les copines blogueuses, Clémence, Laura, Alexandra, Caroline, Serdee et Julie . Sachez que So Blogueuses est sous inscription. Donc, si vous êtes blogueuse et que vous souhaitez y participer, n’hésitez pas à suivre la Créatrice de l’événement SySy.
Bon, sans plus tarder, je vous emmène avec nous lors de cette journée de dimanche ensoleillé.
Avant de vous présenter le lieu de l’événement, je vous présente d’abord les partenaires associés à ce dernier.
LES PARTENAIRES DE L’ÉVÉNEMENT
Partenaire n°1 : HARMONIE MUTUELLE
Ce stand était mon favoris car j’ai découvert des choses et parce qu’il est beau aussi, avouons le. Lors de cette événement, on a pu déguster ces magnifiques fruits : je dois vous avouer qu’avec ma copine Laura, on osait pas trop y toucher, AU DÉBUT, après, je n’arrêtais pas de faire les allez retours. Et notamment sur les légumes qu’ils proposaient de l’autre côté du stand, accompagnés de sauces, dont la cocktail qui était exquise. Petite info, sachez que la vrai sauce cocktail c’est un mixte de mayonnaise et de tomate concentrée et non avec du ketchup contrairement à ce qu’on croit. Au moins vous dormirez moins bêtes ce soir! En tout cas, elle était très bonne. J’ai aussi découvert des “espèces de légumes rares dans leur genre“, je crois, non ? En tout cas, il était inconnus à MON bataillon, et je suis incapable de vous ressortir leur nom.
Partenaire n°2 : ROSÉE DE LA REINE
Niveau hydratation, c’est Rosée de la Reine qui s’en ai chargée. Il nous ont donné les petite bouteilles d’eau mais aussi, des eaux détox au citron et fraise kiwi. Ce dernier était très bon. On sentait plus le goût de la fraise, petit détail dont tout le monde se moque, ok!
Ensuite, vers le début d’après midi, on pouvait assister à l’atelier fabrication de son propre démaquillant avec les ingrédients que vous pouvez voir sur la photo. Sauf l’eau, ils proviennent du site Arôma-Zone. Le résultat de cette activité est la bouteille biphasée à côté de la bouteille d’eau Rosée de la Reine. L’activité en elle même était très intéressante mais elle était HYPER RAPIDE. Oui j’insiste sur le “hyper rapide” car la personne qui dirigeait l’activité nous disait seulement dans quel ordre mettre les ingrédients mais rien sur les biens faits sur notre peau de ces derniers. C’est vraiment dommage car je pense que j’aurai mieux apprécié l’activité. Grâce à Laura, que je remercie par la même occasion, elle a joué le paparazzi pour vous permettre d’admirer le processus de conception d’un démaquillant “maison”.
(vous pouvez faire défiler les photos du diapo)
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Partenaire n°3 : BIGOUDY
J’ai eu la chance de me faire coiffer par une coiffeuse Bigoudy. J’ai oublié son prénom mais elle était vraiment adorable et elle s’intéressait vraiment à nous. Si tu passe par là, je te fais un petit coucou ! Vous pouvez voir la très jolie coiffure simple et efficace pour le printemps qui commence à montrer le bout de son soleil.
Partenaire n°4 : MASSAGE
Désolé de la qualité de photo, mais c’est tout ce que j’avais :/ Ce stand massage fait parti de mes favoris car pendant 10 minutes, on pouvait se faire masser et bien se détendre. Le masseur très professionnel, savait ce qu’il faisait et ça a fait un bien fou à mon dos qui souffre quotidiennement du poids de ma poitrine.
Partenaire n°5 : AYURA
AURYA est une marque créée par Géraldine, une passionnée qui réalise des créations originales et uniques 100% françaises. Elle se démarque des autres par son univers qui met en avant des artistes français (photographes, peintres…) mais aussi par son large choix des tailles (du XS au XXXL), que beaucoup de marques négligent même si l’image parfaite de la femme commence à changer. (détend-toi, je ne vais pas faire un pavé à chaque fois, RELAX :p)
Partenaire n°6 : GRAINE DE PASTEL
Je n’ai pas pu rester longtemps sur le stand, car à chaque fois, il y avait du monde, c’était impossible d’avoir une conversation avec quelqu’un, c’est dommage car j’aurai voulu en savoir plus sur Graine de Pastel. Sachez qu’on pouvait se faire masser les mains ainsi que le corps il me semble.
(vous pouvez faire défiler les photos du diapo)
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Partenaire n°7 : ETHNIC BOHO
ANAÏS FERRER, est la créatrice de Ethnic & Boho. Ses créations sont très belles et très dans la tendance du moment. j’ai adoré la décoration de son stand ainsi que les créations avec la matière jean (si vous me suivez sur YouTube ou sur snapchat, vous savez que le jean est mon obsession du moment). Cependant, je suis dégoûtée de ne pas avoir pu échanger avec la créatrice car je pensais bien m’organiser pour “visiter” chaque stand sauf que finalement j’en ai raté 7 sur 22.
(vous pouvez faire défiler les photos du diapo)
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Partenaire n°8 : DEPHINE JOSEE
Partenaire n°9 : HARICOTS TARBAIS & Partenaire n°10 : LAGUIOLE
Pendant cette, journée, on a pu déguster un peu de ratatouille ainsi que du fromage des 2 marques partenaires de l’événement SO BLOGUEUSES : Haricots Tarbais & Laguiole.
(vous pouvez faire défiler les photos du diapo)
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Partenaire n°11 : PANAJEE
Partenaire n°12 : RENACIMIENTO
Partenaire n°13 : TROC POT
Troc Pot propose le concept d’échange de fruits et légumes entre particuliers.
Partenaire n°14 : FENGSHUI FRANCE
Parce que la première maison que vous habitez c’est votre corps.
Partenaire n°15 : GLOOTERS
Mini cocktails gélifiés.
Partenaire n°16 : PIN UP
Entrez dans l’univers Pin Up.
Partenaire n°17 : SMART GAMES
Partenaire n°18 : BABY BOX
Partenaire n°19 : CLINIQUE A. PARE
La baby box française & atelier massage de bébé ou portage.
Partenaire n°20 : OBJECTIF 77
Grace à Objectif 77, on a pu immortaliser nos instants entre copines. C’était vraiment chouette. L’équipe est très professionnelle et très drôle. On se sent très vite à l’aise, très important quand on “pose”, donc si vous avez des photos à faire pour n’importe qu’elle occasion, je vous les recommande.
Partenaire n°21 : CIRQUE INFERNAL
La troisième animation de la journée après la visite du manoir du prince (que je vous montre toute suite après) et le défilé de mode Aurya, on a pu assister à une petite partie du show du cirque infernal. L’idée était géniale, les acrobaties étaient impressionnantes mais c’était hyper court. Tellement court que je n’ai même pas des photos pour illustrer cette animation. Dommage !
Partenaire n°22 : MANOIR DU PRINCE
Pour ce dernier partenaire, je ne pouvais pas ne pas vous parler du Manoir du Prince, le lieu où s’est déroulé cet événement. Ce manoir est tellement sublime, plus bas, les images de la diapo en parle elles-mêmes. Ce lieu est très grand, je ne pourrai pas vous dire combien de pièces, de chambres … j’étais très concentrée à prendre les photos pendant la visite. Cependant, je suis sûre que vous trouverez plus de détails à ce sujet sur les blogs respectifs des copines, un peu plus bas. Je vous laisse avec la visite du manoir en photo.
(vous pouvez faire défiler les photos du diapo)
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Conclusion & Goodies
C’était une première pour ma part, contrairement aux copines blogueuses. J’ai vraiment adoré le concept, au moins un événement qui réunit les blogueuses de la région et de tous genre en plus. A notre arrivée, on s’est inscrites à la tombola pour gagner des lots, ce qui était bien, c’est qu’on était toutes gagnantes: pour ma part, il s’agissait de l’assiette, très instagramable, oui je sais ^^, et de la bougie rose, même si j’aurai voulu le fameux cheval blanc^^. Il y a tout de même un bémol sur le “repas” : on était la-bas de 11h du matin à 16h et tous ce qu’on a mangé, c’était les fruits et légumes fournis par Harmonie mutuelle, très peu de ratatouille qu’on avait dans un fond de verre, des petits dès de fromage, et des macarons au “dessert”. Au niveau des quantité c’était très légers, vraiment pas assez pour te caler. Au niveau de l’hydratation, à part la mini bouteille que j’ai eu dans mon sac Rosée de la Reine, et l’eau détox, je ne savais pas si on pouvait se resservir une bouteille. Bon, c’est vrai, c’est de ma faute, j’aurai dû demander.
A part le bémol sur le repas, cet événement était très bien. On avait l’occasion avec les copines de se revoir encore une fois et j’espère que vous avez fait des découvertes, comme nous, nous l’avions fait.
Encore merci à Sysy !
Vous pouvez retrouver le point de vu des copines dans leur article (ça ne sera pas trop redondons, je vous le promet).
Clémence
Laura , Alexandra, Caroline, Serdee, Julie .
Merci d’avoir lu jusqu’ici.
J’ATTENDS TES COMMENTAIRES AVEC IMPATIENCE, AU PLAISIR D’ÉCHANGER AVEC TOI :D
SO BLOGUEUSES 5 EVENT à Toulouse Hello ! Je suis contente de vous retrouver une fois de plus, mais cette fois, pour vous raconter ma journée à l’
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Je pense donc je suis. M’enfin, pense-t-on bien ou mal ?
La question : Qui pense bien ? Qui pense mal ? Qui est juge de la bonne et de la mauvaise pensée ?
Préambule : Le FN a des intentions xénophobes et les instrumentalise dangereusement. Le FN ne peut extraire de son patrimoine, le gène « extrême-droite » fait de haine de l’autre et de violence. C’est sa tare. Elle peut muter mais ne disparaitra jamais.
Pour autant, peut-on réellement parler de « lepénisation des esprits » quand on reprend ses termes ? Parler d’UMPS, n’est-ce pas faire preuve de grande lucidité finalement ? Dire que les bobos – comprendre les gros bourgeois qui n’ont de bohème que leur goût pour le fromage de chèvre de la fromagerie du bon marché, la world music et le design de luxe MAIS eco responsable – ne savent pas vraiment qui sont les gens qui triment avec un smic par mois (et encore), avec des problèmes pour payer les factures et des difficultés à manger sainement cinq fruits et légumes BIO par jour, est-ce de la science-fiction de facho ?
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Contexte : Lettre à un membre de ma famille qui m’a quasiment traitée de facho parce que je défendais l’école républicaine laïque et que j’ai pu critiquer les bobos qui, selon moi, ne sont qu’un euphémisme actuel pour désigner la bourgeoisie voire une nouvelle aristocratie. Si le FN s’est acheté une image, le bourgeois a lui-aussi redoré son blason pour paraître plus cool, plus « human next door » (et pas le bobio, le bohème décroissant qui vit peinard à la campagne, bouffe bio pour pas cher et connaît toutes les astuces du troc, du recyclage et du circuit court. Une sorte de baba d’avant mais sans la caricature … Sauf si on est parisiens. A ce moment là, quand on est parisiens, tout le reste de la France demeure une immense bouse où on se fait chier)
Lettre :
Cher Gianni,
C’est dans l’espace de l’écrit que je tiens à étayer mes interrogations après les avoir exprimées avec la virulence que le vin, hélàs, peut exacerber et la maladresse que l’improvisation orale engendre. L’écriture épouse le temps long là où l’oral et le débat peuvent ternir une pensée en l’embrouillant et en la rendant sinon inaudible du moins trop courte pour être intéressante.
Je préfère l’écrit pour y inscrire mes questionnements.
Notre débat - durant lequel j’ai pu te couper la parole et ne pas laisser ta pensée se dérouler en voulant à tout prix brandir ma position sans grande cohérence, je l’avoue et m’excuse - s’est achevé sur la question de la laïcité, grand thème de société sans cesse posé dans le débat public, son instrumentalisation par le FN et l’éclairage à apporter sur ce mot. Ce dernier nous a donc amenés à le problématiser :
« laïcité », est-il un mot galvaudé traduisant par excellence la lepénisation des esprits en marche depuis des années, qui consiste à inverser tous les paradigmes de pensée et à faire passer des ignominies pour des vérités que « veulent (pourtant)entendre les français » ?
« Laïcité », est-ce un mot dont l’héritage est dévoyé dans le but moins louable que celui d’origine de diffuser des idées qui se terminent par le suffixe -phobe et défendre des opinions liberticides à l’égard des croyants et plus précisément des musulmans ?
« laïcité », est-ce le mal français ? Ne devons-nous pas rompre avec notre tradition laïque ?
Tu as semblé répondre à ces questions par l’affirmative et j’ai entendu tes arguments : ce mot, remis au cœur de l’arêne par le FN, est stigmatisant. Assouplir notre conception de la laïcité pour tendre vers le multi culturalisme anglosaxon serait un moyen d’apaiser les tensions sociales. La question des cultures est clivante et elle nécessite beaucoup de hauteur de vue pour la penser afin de ne pas discriminer à tort certains français. Nous avons notamment, à ce moment là, introduit la question du voile religieux.
Je t’ai répondu en nuançant tes propos voire en essayant de carrément les déconstruire maladroitement au nom de l’intransigeance républicaine française. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu et qu’on n’avait pas bavardé. Nous, pas français de souche, italo-polonais- espagnol d’origine brassée et mêlant des confessions catholique, protestante et juive.
Et bien, non, je ne suis pas devenue une facho horripilée par l’altérité culturelle et religieuse ni une sympathisante du FN, acquise à l’idée que les immigrés, enfin les musulmans car on est aussi fils d’immigrés mais ça dérange moins le FN bizarrement (sauf l’identité juive peut-être), que les musulmans donc nous envahissent et veulent nous remplacer TOUS.
Par contre, aujourd’hui, dans le laboratoire médiatique qui innerve le débat d’idées où se mêlent (sans rompre pour autant la verticalité hiérarchique) politiques, penseurs, éditorialistes journalistes, bloggeurs, youtubeurs ou citoyens avec un compte facebook ou/et twitter férus de commentaires, il est un phénomène idéologique remarquable qui distingue les mauvais penseurs plutôt de droite et même carrément tendance « facho » ET les bons penseurs dits plutôt « de gauche » service public voire tendance « islamo gauchiste », mot composé ayant encore une fois le privilège de sortir directement de l’alambic à idées du FN. Une belle distillation labellisée par l’extrême-droite afin de critiquer ces « journalistes bobos » qui savent ce qui est moral et ce qui ne l’est pas et imposent leur « dictature bienpensante » pour paraphraser les propos de ce parti dirigé par Marine Le Pen.
Cette opposition Mauvais penseurs / bons penseurs a tellement été outrée et caricaturée jusqu’au manichéisme facile – et donc inconfortable quand on pense avec des idées et pas seulement avec des opinions - que les crispations identitaires ont redoublé, qu’il est une nécessité de salubrité cérébrale de choisir clairement son camp pour pas faire le jeu du FN et qu’il a été aussi décidé que la nuance et l’acceptation de dire que parfois, même des adversaires peuvent ne pas dire que des conneries et qu’ils peuvent même avoir raison sur certains points, devaient être honnies et jetées comme le dépôt impropre à la confection d’un breuvage et laissé dans le filtre de cette grande machine à idées parfois assommante (j’ai tenté la métaphore filée allusive, Zola, ne m’en veux pas !).
Ainsi, la lutte contre les discriminations et l’antiracisme ont été à ce point polarisés qu’il devient difficile de dire que tous les « racisés » ne sont pas tous victimes (bien heureusement) de racisme, difficile de dire que certains « racisés » sont très fermés à l’autre et à la différence (ce sont des êtres humains et les cons sont partout), difficile de dénoncer les fondamentalismes religieux, d’en pointer leurs fallacieuses stratégies sans être catégorisé et réduit à n’être qu’un dangereux soldat à la solde des idées du FN, grande peur de notre système politique qui se donne pour mission de la combattre sans pourtant remettre en cause sa responsabilité dans son avènement et son ancrage. Dommage. On avancerait.
Nous savons que l’extrême-droite, à grands coups de populisme, exploite les inégalités criantes auxquelles notre pays, en crise politique, économique, sociale et culturelle, doit faire face. Car avant celle liée à ses origines, la discrimination la plus implacable demeure celle de l’argent car elle est responsable d’une lutte des classes qui n’a jamais vraiment disparu mais dont le fossé s’accroit toujours un peu plus. Les discriminations quand on est une minorité religieuse, une femme, un étranger, un homo sont rendues un peu plus indolores quand on a l’argent. Mais, ce problème d’inégalités à un moment où la religion la plus corrosive est celle de l’argent-roi, l’argent-liberté, l’argent-fraternité, l’argent-égalité est un autre débat. Fondamental mais ne nous dispersons pas.
Bref, tous les ingrédients pour sortir le meilleur cru de la pensée endoctrinée fasciste sont réunis :
- une gauche qui vient de gouverner, déchirée, entre les aspirations vers la social-démocratie d’une certaine frange du PS qui ne cache plus ses affinités avec Macron, parangon d’une tchatcher version 3.0 pavanant dans un véhicule uber, tablette « french tech » à la main et habillé du costume habile du progressiste « ni droite ni gauche » qui cache pour la blague, une idéologie libérale à laquelle une grande majorité de « français cadre sup’ DE LA SOCIETE CIVILE BORDEL» adhèrent ET la volonté de reconquête des idées de gauche par les frondeurs PS qui ont adopté la posture de la distance à l’égard de certaines décisions prises par ce quinquennat critiqué par sa gauche (loi travail en tête). Ainsi, et c’est le #pointcomplot, en surface, le PS semble être représenté par le candidat Hamon alors que son rôle, malgré lui on espère, ne consiste finalement qu’à siphonner quelques voix à Mélenchon qui occupe à lui seul la place vide de la pensée de gauche anti libérale. Le tout pour neutraliser cette gauche – un accord Mélenchon- Hamon était impossible et les tacticiens le savaient (#Pointcomplot j’ai dit) – et favoriser l’élection de la fraîche créature du quinquennat, prête à mettre en œuvre notre projeeeeeeeet !
- Une droite tout aussi divisée, chose surprenante pour un parti, Les Républicains, qui a toujours glorifié sa capacité à se rassembler et à se ranger derrière un seul homme pour gagner. L’affaire Fillon n’est pas terminée mais au vu des désaffections successives qui remettent en cause la légitimité de la candidature de Fillon, il semble que la droite n’a pas le vent en poupe et traverse elle-aussi une profonde crise interne.
- Il y a Mélenchon, pour qui ira mon vote, qui a surpris par une belle dynamique de campagne jusqu’à agacer certains de ses électeurs (;-)) Mais Mélenchon reste Mélenchon : l’extrême gauche réduite à son image peu lisse de dictatrice et admiratrice de Castro et autres leaders communistes … et l’anti libéralisme pénètre davantage les têtes quand c’est l’extrême-droite qui le défend. Je laisse le soin à un spécialiste d’en expliquer les raisons.
Mélenchon, à qui l’on demande encore de justifier sa différence avec l’extrême-droite à un moment où un candidat aux portes du pouvoir salue le dépassement des clivages gauche-droite,
Mélenchon, le méridional qui parle trop fort, s’emporte trop et qui à l’outrecuidance de ne pas aimer les (actionnaires des) médias et leur proximité avec un pouvoir qui dicte sa loi et prend en otage les citoyens pour les culpabiliser et leur enjoindre de faire barrage au FN en votant pour les partis dominants ou qui ont l’argent et un réseau média (coucou Macron), prétendument les seuls capables de mettre KO Marine Le Pen.
Ce même Mélenchon qui n’aurait pas su conserver l’électorat d’extrême gauche notamment ouvrier, populaire, accueillis, d’après des sondages, à bras ouverts par l’autre extrême.
Mélenchon qui a le malheur d’affirmer son point de vue personnel dans « L ‘émission politique » sur France 2 au sujet du voile, « accoutrement » non compatible avec notre République, provoquant l’ire de la gauche « vrauche », accusant le leader de « La France insoumise » d’irrespect voire d’islamophobie.
Dans un tel contexte de crise démocratique, le FN tire son épingle du jeu. Pourquoi ce détour ?
La bonne santé du FN va de pair avec la gangrène qui attaque les partis de gouvernement, droite et gauche. Coïncidence étrange. Pas étonnant d’ailleurs que celui qui se dit, répétons-le, « ni droite ni gauche », profite aussi du bordel. Jusqu’à sa possible victoire.
Quel rapport avec la laïcité ?
Le FN a, selon toi, été le premier à mettre sur le tapis de jeu médiatique, la question de la laïcité pour vouloir contraindre en réalité une partie de la population française, de confession juive mais surtout musulmane, tout en affichant clairement sa clémence indulgente envers les catholiques, français de souche. Les bons français bien blancs et bien purs quoi !
Or, dans une France des Lumières où l’intolérance et les superstitions religieuses ont été fustigées (relire Bourdi Diderot, Voltaire, Fontenelle), dans une France déchristianisée où la religion catholique a fait les frais d’une fronde anti cléricale forte et s’est progressivement éloignée en tant qu’institution et donc organe de pouvoir de la chose politique et publique, dans une Europe occidentalisée où les philosophes et penseurs du XXème siècle ont écrit et réfléchi sur la mort de Dieu, la disparition du sacré dans la société (relire Nietzsche, Beckett, Camus, revoir Pasolini …), le fait religieux a été remis en cause et ce, jusqu’à la caricature : dans la popculture (avatar du capitalisme caché par les paillettes) avec les crucifix de Madonna flirtant avec l’érotisme ou ce superbe clip d’Army of lovers « Crucified »,
Là, il y aura le lien car j’adore cette chanson naze.
dans la BD avec la subversion de l’imagerie chrétienne. Je pense à sœur Marie -Thérèse dans la revue Fluide Glacial. Les exemples abondent alors avançons.
Comme résultat de cette déconstruction de l’institution et du sacré, la religion catholique a perdu de sa superbe. (ouf !) Si l’on peut déplorer la perte du spirituel dans nos sociétés, on ne peut que se réjouir de la reculade de la religion en tant que structure impérialiste et prosélyte. Et là, l’analyse du méchant Onfray, détesté à gauche, faisant lui aussi apparemment le jeu de Marine Le Pen, n’est pas si hétérodoxe ou du moins pas si « débile, facho, islamophobe, laïcarde » et j’en passe. Car quand elle n’est pas vécue comme un élan spirituel personnel qui peut aider à vivre (certains tiennent debout grâce à elle), la religion est intrinsèquement prosélyte et sert à guider les Hommes en perte de repères selon des préceptes stricts où la liberté et le droit de penser autrement n’ont guère leur place.
La France a été cette terre d’inquisitions laissant la ligue ultra catholique brûler les protestants, cette terre des croisades « évangélisatrices », doux euphémisme. Et puis, on a raillé cette institution, on a blasphémé contre la religion et ce, déjà du temps de Molière (relire Bourd Dom Juan) jusqu’à la déposséder de sa mainmise politique. Depuis, la religion de l’occident s’est peu à peu métamorphosée en centre commercial où le Dieu est argent. Mais c’est un autre sujet qu’on n’abordera pas car cette « nouvelle religion » peut se lire comme la pire traduction des pires mauvais penchants de l’Homme. Dans mon proche entourage adoré qui ne déteste pas l’argent et qui finira par me quitter, lassé de mes positions anti fric, on me reproche ma détestation de celui-ci. Hélas, quand l’argent cessera de transformer les Hommes, de leur faire tourner la tête, de leur faire perdre la vraie humilité et le sens d’une vie humaine, quand l’argent cessera de n’être qu’un immense gâchis qui détruit la planète et les hommes qui l’habitent, je n’aurais plus rien contre lui.
(Mais revenons à nos moutons.)
Or, aujourd’hui, symptôme des temps décadents, on assiste à une certaine forme de résurgence de la religion qui instrumentalise à nouveau le politique et cette résurgence se lit sur les faces d’un même couteau identitaire parfois mortifère : d’un côté, on peut trouver des cathos ultra qui vont manifester contre des droits (en France, on a la manif pour tous, Manif anti-IVG, les français de souche catho sectaires homophobes de père en fils), de l’autre, on a des juifs (voir l’histoire du catalogue Ikéa par exemple) ou des musulmans utilisant aussi la religion comme vecteur d’identité brandie comme arme politique.
Notons que je n’ai pas dit que ces cathos ultra, ces juifs et ces musulmans étaient terroristes. Ils instrumentalisent juste la religion pour imposer une façon de penser, souvent traditionnaliste. Non parce que dans ce climat houleux où tu dois crier sans cesse « pas d’amalgame » afin d’éviter qu’on trahisse ta pensée, je préfère préciser.
Bon, le catho qui va à la messe, le musulman qui va prier à la mosquée, le juif qui fête Kippour à la synagogue, rien de plus normal dans un pays où la liberté de cultes a été arrachée dans le sang après des siècles d’absolutisme monarchique catholique. Henri de Navarre avait bien tenté un truc apaisant avec son édit de Nantes mais c’est quand même depuis l’avènement de la Ière République que la France est entrée dans la démocratie, l’état de droit et de libertés. Un slogan modernisé pourrait donner ça : « Prie qui tu veux mais respecte la différence, meuf, mec ! »
Quant au respect des traditions, la fidélité davantage culturelle (et pour faire plaisir à mamie) à sa génétique religieuse transmise par l’environnement familial, ce sont des phénomènes qu’on ne peut pas juger et qui appartiennent à la vie de chacun. Interdire férocement la religion reviendrait à en imposer une autre : un système où croire serait passible de prison #MonAmourdystopie. Ça, pour le coup, c’est fasciste, facho, extrémiste. Condamnable donc.
Ainsi, le problème n’est pas tant la foi et son exercice que sa revendication identitaire belliqueuse. Soit dit en passant, les chantres de « nos racines chrétiennes » oublient quand même trop vite dans leur argumentaire que de nombreux français ont été sacrifiés au profit de l’imposition d’une seule religion, sœur de l’instance politique, toutes deux capitaines du pouvoir, avant qu’on décide de séparer Religion et Etat.
Et pour revenir à notre débat sur la lepénisation des esprits, quand la France a dû légiférer sur les signes religieux en 2004 pour tenter de préserver son héritage de république laïque, la religion revenait chatouiller la peau d’albâtre de Marianne. Alors, le FN a immédiatement fait sien le mot « laïcité » pour combattre officieusement l’islam et officiellement « l’islamisme » et le « fondamentalisme religieux », pourtant quasi gros mots il y a une dizaine d’années mais qui recouvrent aujourd’hui une réalité dont on ne peut pas faire abstraction. Les attentats ont redistribué les lignes. Oui, il existe, ce fondamentalisme. Non, il n’est pas à minorer. Non, ce n’est pas être raciste que de le combattre. Non, ce n’est pas être islamophobe que de dire que la République a pour mission de lutter contre toute forme de communautarisme et de repli identitaire.
En gros, il y a dix ans, il n’a pas été possible d’admettre que ce que disait le FN en terme de constat pouvait être juste dans une certaine mesure tout simplement parce que leurs fins, leurs intentions étaient puantes d’identité « franco-française de souche catholique » et qu’on ne pouvait pas dire qu’il avait raison sur tel ou tel point de peur d’être mis au pilori. Mais, aujourd’hui, manœuvre habile qui profite aussi de la croissance de l’emploi intempestif du mot « facho », le FN continue d’assainir tout ce qui pourrait le stigmatiser comme le parti du père (Marine Le Pen vire les ultra nazis, se désolidarise des propos xénophobes tenus par des membres du parti) et se sent fort d’une lucidité sur l’état du pays et comble des combles, il s’avère, si on réfléchit que cette lucidité n’est pas entièrement à jeter. Voir le préambule. Oui, car ça serait trop simple de combattre un parti de nazis qui brûlent des figurines de juifs, crâne rasé et photo d’Hitler en fond d’écran de smartphone. Pourtant, ça serait moins le bordel dans les têtes de ceux qui vont voter pour le FN, les nouveaux électeurs qui grandissent, ou dans les têtes de ceux qui combattent ce parti en ne faisant qu’insulter son électorat entre un rendez-vous avec une personnalité importante, un resto parisien à 300 euros le menu ou une soirée télé dans son home cinema de son duplex de 120 m2 dans le 6ème arrondissement de la capitale.
Après, les trolls facho, agitateurs militants des réseaux sociaux, sont souvent de vrais débiles et n’ont que ce qu’ils méritent mais on rappelle que la France, ce n’est pas Twitter dont le nombre d’utilisateurs en France doit représenter, allez, 2% de la population française … (je demande le fact checking !)
Résultat des courses, il a fallu deux attentats pour qu’on commence à faire la lumière sur un intégrisme religieux notamment islamiste qui a eu des années pour se répandre et prospérer. Par exemple, j’ai l’exemple d’une ville de banlieue parisienne, dirigée pendant des années par le PC qui a enfin admis, après le 13 novembre, qu’une de ses mosquées était le lieu de discours radicalisés et qu’il fallait la mettre en incapacité de nuire. Sans attentats, on aurait peut-être eu peur d’être amalgamé au FN et d’être islamophobe en osant faire un contrôle pour vérifier si on n’appelle pas à faire de la poupée vaudou avec l’apostat.
Attention, nerf de la thèse de ce long billet : Toutes ces précautions « bien pensantes » me rendent dingue ! Pourquoi devons-nous, en 2017, marcher sur des œufs quand on parle de religion institutionnalisée et qu’on estime capital d’en circonscrire les écueils et les dangers potentiels. Les dangers des religions sont intemporels.
Pourquoi avons-nous laissé le FN s’accaparer ces questions ? Pourquoi n’avons-nous pas pris la mesure des dangers ? Pourquoi encore aujourd’hui et même plus que jamais aujourd’hui, ces sujets ne sont pas « bien pensants » et les aborder sont passibles de procès d’intention et d’attaques en racisme.
Ne nous y trompons pas, on le sait tous. Les fanatiques font du mal aux croyants dont la plupart vivent leur foi sans faire chier personne. C’est ainsi qu’il convient d’être intransigeant envers les abuseurs qui se servent de l’état de droit et de toutes les stratégies victimaires pour diviser entre eux les croyants de confessions différentes et ces croyants entre les non-croyants, pour accuser à tort et à travers les gens d’être facho faisant le jeu du FN au prétexte que ces gens tiennent à ce que chacun cohabite harmonieusement sans accuser untel d’être athée, telle femme de ne pas porter le voile, telle voisin d’être juif, telle personne de ne pas manger de porc. Bref, l’intransigeance doit être de mise quand on veut que chacun vive sa religion tranquillement en restant ouvert aux autres.
Le partage des cultures est le plus bel enrichissement et un réel facteur d’ouverture entre les êtres humains.
Le saccage des cultes par la revendication identitaire politisée d’un seul flirtant avec le fanatisme est le plus grand pourrissement et un facteur de fermeture entre ces mêmes êtres humains.
Mon intransigeance personnelle n’a rien à voir avec l’athéisme. Je crois au sacré et à des forces qui nous dépassent. J’avoue ne pas être une fidèle d’une religion monothéiste car toute institution me paraît oppressante et elle entache la liberté, ma seule déesse (lol). La question du rapport entre la femme et la religion me pose aussi problème. Mais, c’est encore une autre question qu’il conviendrait de développer. Un autre jour.
Je ne suis pas non plus une laïcarde qui cherche à insulter à l’envi les croyants d’une religion monothéiste. Je veux juste pouvoir vivre dans un pays où chaque confession se mélange sans crispation. Je veux pouvoir étudier sereinement en classe des textes du 17ème et 18ème qui critiquent la religion sans être accusée d’antisémitisme ou d’islamophobie. Je ne veux pas qu’on dise que tel auteur est fou d’attaquer la religion. Je ne veux pas qu’un élève à qui on fait une remarque sur le travail, en l’occurrence absent, me dise que je suis raciste alors qu’il oublie que d’autres de ses camarades, « racisés » aussi, ne sont jamais les cibles de mes foudres de prof intransigeante et que la remarque est strictement pédagogique. Je ne veux pas que de plus en plus d’élèves filles de 15 ans portent des robes qui noient leurs formes de filles pour se sentir protéger du regard des autres et affirmer qu’elles sont de bonnes croyantes là où les autres filles avec des pantalons, des robes courtes, des ongles peints ne seraient que des putes en puissance, mécréantes et mauvaises croyantes. Là, c’est le moment où on attaque en disant « espèce de féministe blanche bourgeoise égocentrée … et facho islamophobe». Passons. Je ne prône pas non plus l’hypersexualisation des femmes mais je veux juste que notre société vive sans complexe toutes ses différences sans agressivité, sans sous-entendus ambigus, laissant les frustrations de côté grâce à l’éveil des connaissances et de la curiosité. Grâce à l’humour aussi. C’est essentiel de rire de la religion, de nos contradictions et de nos croyances. (Moi, je parle aux plantes et je sens des présences. Je peux considérer que je serai à mon aise en HP). Je ne veux pas entendre tous les trois mots un élève dire « sur la Mecque », « sur le coran » ou « sur la Torah ». Je ne veux pas transiger sur les équivoques ni avoir une certaine indulgence par démagogie aveugle. Je sais par contre assouplir mes idées face à la réalité : une élève voulait venir en sortie théâtre mais ne pouvant pas sortir sans son voile, elle m’a tristement dit qu’elle ne viendrait pas. Je l’ai alors encouragée à venir au théâtre avec son voile car je trouvais que mon intransigeance ne faisait pas le poids face à une éventuelle privation de sortie culturelle théâtre.
Je ne veux pas entendre une élève, très perspicace, douée et que j’aimais beaucoup, dire que la Révolution française n’a crée que du mal et que cela n’était pas une bonne chose de mettre en place la laïcité. Je ne veux pas être agressée virtuellement par des gens qui retournent le problème et me traitent de xénophobe.
Je veux / je ne veux pas. La liste serait encore longue.
C’est là où le multiculturalisme à l’anglo-saxonne intervient. Il ne paraît pas une solution si satisfaisante que cela dans la mesure où, à y regarder de près, les gens ne se mélangent pas vraiment. Cela semble plus simple et en apparence plus apaisé mais ces lignes de partage entre diverses confessions me font l’effet d’une solution lâche comme quand on met la poussière sous le tapis. On verra bien comment ça se passera quand Macron décidera d’instaurer en France ce libéralisme des croyances ! LOL !
Bref, j’estime qu’on a la liberté de considérer que certains écrivains, journalistes ou philosophes ne sont pas à mettre à la poubelle parce qu’un a écrit un papier sur l’affaire des migrants de Cologne en donnant une image islamophobe des agresseurs, parce qu’une attaque les frères musulmans, un autre démontre que le christianisme et l’islam sont des religions prosélytes, un autre démonte la stratégie haineuse des indigènes de la République.
J’ai aussi la liberté de penser que ce qu’écrit et dit Elizabeth Levy dans son journal Causeur est de la merde et que je ne parviens pas à adhérer à son approche quand elle attaque les « bien pensants bobo gauchistes » et les féministes-freddy-les-griffes-de-la-nuit.
C’est compliqué hein, les Idées ? Ajoutons-y les opinions et on s’y perd.
Quelques liens, et à raison, émanant donc de gens qui provoquent des polémiques à gauche : Fourest et une conférence sur la laïcité, Daoud et son nouveau livre, un papier d’agoravox sur l’affaire Mehdi Meklat, Enthoven et son dernier article dans philo mag sur l’impiété et les fanatiques.
Les liens, c’est pour plus tard.
A bientôt pour reprendre notre débat. Promis, la prochaine fois, je te laisse parler et j’évite de gueuler comme Mélenchon. Bécots.
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La liberté 2.0 mène-t-elle droit à l’esclavage 1.0 ?
Initialement publié sur tcrouzet.com
Depuis mes derniers articles sur la liberté, cette question me turlupine. La liberté excessive dont nous disposons sur le Net, celle par exemple de prendre une photo et de la publier tout de suite, n’est-elle pas une condition préliminaire à la servitude volontaire, avant qu’elle ne devienne servitude tout court ?
Comment est apparu l’esclavage ? C’est un mystère. Une hypothèse : on prenait les prisonniers de guerre et leur imposait des travaux forcés. Qui dit travaux, dit une forme de sédentarisme. On imagine mal des chasseurs-cueilleurs imposer à leurs esclaves d’aller chasser ou cueillir, deux activités qui exigent une grande liberté de mouvement. Leurs prisonniers, ils mes mangeaient ou les tuaient.
En revanche, dès le début du néolithique, on a des esclaves, dont on retrouve les cadavres autour des sépultures de leurs maîtres. Quelque chose s’est produit. Des guerres bien sûr, avec des prisonniers, mais jusqu’à l’antiquité elles n’ont pas opposé des armées, ce qui n’était pas propice à fournir des esclaves en grand nombre. Il s’est peut-être produit autre chose.
J’imagine un scénario. Grâce à l’agriculture, la nourriture est devenue plus abondante. On a eu du temps pour aider ceux qui étaient dans le besoin, et peut-être ceux qui en avaient moins besoin, mais se montraient persuasifs. Cela gratuitement bien sûr. Et puis encore et encore jusqu’à ce que l’aide généreuse devienne une obligation.
Je ne suis pas sûr que les choses aient été aussi simples. La monnaie n’existait pas encore lorsque l’esclavage a été inventé. Le troc, oui bien sûr, mais le plus souvent les gens coopéraient gratuitement, et certains ont sans doute su exploiter ce travail gratuit pour accroître leurs privilèges.
Le capitalisme était déjà en germe. C’est quoi d’ailleurs le capitalisme ? Grâce à Narvic, j’ai été à l’école de Braudel et Schumpeter. Il y a capitalisme dès qu’une ressource quasi gratuite en un endroit peut être revendue avec un bénéfice considérable en un autre. Des esclaves revendus en Amérique. Des épices revendues en Europe. Du pétrole revendu partout. Le capitaliste n’est pas tant celui qui commerce que celui qui investit dans le commerce sans se salir les mains. Il fait travailler son capital.
Aujourd’hui, il existe une nouvelle ressource quasi gratuite, les informations que nous publions sur le Net, informations qui une fois traitées par les algorithmes sont revendues au prix fort sous forme, par exemple, d’emplacements publicitaires ciblés, voire personnalisés.
Proposer des ressources gratuites sur le Net, c’est donc collaborer par le bas au capitalisme 2.0, c’est lui donner ses conditions de possibilités, c’est soit même s’offrir comme matière première… l’esclavage n’est pas encore là, mais peut-être pas loin.
Le processus est pervers…
On gagne en liberté quand on vit dans un environnement peu coercitif : côté État, côté travail, côté personnel… On a alors plus de choix, plus de possibilités existentielles.
Nous vivons confortablement, sans réel besoin de l’assistance des autres, nous sommes moins proches d’eux, nous ne cultivons pas les liens… nous nous isolons.
Cette isolation doublée de bonnes conditions de vie nous laisse du temps libre. On photographie, on écrit, on commente sur les réseaux sociaux, on blogue…
Comme nos contenus ont été créés sur du temps libre, on ne cherche pas à les marchander.
De petits malins créent des plateformes pour nous rendre service, pour faire connaître nos œuvres, pour nous mettre en relation avec nos amis, et, au passage, ils réussissent à gagner quelques cacahuètes avec nos informations, cacahuètes qui multipliées par millions font des fortunes.
Ces petits malins deviennent de plus en plus riches, puis rejoignent la cour des oligarques.
Peu à peu, nous sommes obligés de subir leurs injonctions. Par exemple, Google impose sa loi sur le Net, définissant jusqu’à la façon dont les sites doivent être dessinés pour être référencés efficacement. Il s’agit d’une dictature souple.
La coercition fait donc sa réapparition. Certains auteurs jusqu’alors libres donnent leur exclusivité à certaines plateformes et renoncent ainsi à une partie de leur liberté, sans vraiment prendre au sérieux la menace, puisqu’à leur échelle elle est insignifiante, mais, cumulée, elle fait raz-de-marée.
Jusqu’où ? Peut-être jusqu’à une nouvelle forme d’asservissement, un asservissement engendré entre la gratuité d’un côté et son extrême valorisation d’un autre.
Ainsi, depuis son apparition, le capitalisme n’a jamais cessé d’explorer de nouveaux territoires de jeu, et nous ne sommes qu’au début de l’exploitation de la ressource cognitive humaine. Le capitalisme 2.0, ou capitalisme cognitif, s’appuie d’un côté sur des cerveaux disponibles, de l’autre sur des IA pour les exploiter. Il fait de nous tous des prolétaires.
Faut-il interdire le travail gratuit comme le réclament certains artistes ? Ça n’a pas beaucoup de sens. Est-ce que je travaille quand je publie une photo de coucher de soleil ? Non, pas vraiment. Sauf si un jour cette photo, plutôt que celle d’un photographe professionnel, finit sur la couverture d’un livre.
Quand je donne, je ne peux donc savoir si cela sera reconnu comme travail. Je donne d’abord parce que ça me fait plaisir, je donne parce que je n’ai pas envie de tout vendre, parce que le don en lui-même me paraît précieux, justement par opposition au capitalisme.
D’un autre côté, si nous continuons de distribuer sur le Net des informations gratuitement, nous creusons l’écart entre ceux qui donnent et ceux qui exploitent leurs données. Ce n’est pas simple.
Ford, le parangon du capitalisme 1.0, payait bien ses employés pour qu’ils puissent s’acheter des Ford. Désormais, les capitalistes 2.0 doivent faire en sorte que nous ayons du temps libre pour continuer à produire des contenus gratuits sur le Net.
Plus nous donnerons, plus on exigera de nous que nous donnions davantage. Je le ressens à ma petite échelle. Parce que je donne mes textes sur mon blog, on me demande de donner aussi des conférences gratuites, et quand je refuse, les gens ne comprennent pas, ils m’en veulent, ils me reprochent ma cupidité. « Mais nous payons vos frais ! » Comme si cela faisait vivre ma famille.
La force d’un système coercitif est de mettre sur le banc des accusés ceux qui refusent de jouer son jeu. Je pense aux TEDx, exemple même de ce processus. Dans cette organisation, tout le monde est bénévole, tout le monde est gentil… mon œil, car quelques-uns font leur beurre grâce à leur réputation acquise au nom des autres. Voici à l’œuvre le capitalisme 2.0, à une petite échelle, mais tous les mécanismes sont en place.
Et ils sont puissants, capables de digérer les utopies politiques à leur profit. Ainsi le revenu de base pourrait être une très mauvaise chose. En nous donnant plus de temps, il nous inciterait à donner plus, donc à nourrir le capitalisme 2.0. C’est assez flippant, et cela suffit à montrer qu’une idée qui vient du cœur peut être pire que le mal qu’elle entend combattre.
Il serait donc dangereux d’instaurer le revenu de base si, dans le même temps, les contenus gratuits n’étaient pas rémunérés… d’où l’idée, comme le propose Antonio Casilli, de financer le revenu de base en faisant payer ceux qui exploitent nos données numériques.
Un beau programme qui malheureusement exige un tout autre internet que le nôtre, un internet où nous serions propriétaires de nos informations, où nous pourrions les suivre quand des algorithmes les manipulent. Il faudrait mettre en place une traçabilité des informations, ce qui autoriserait leur facturation.
Cette méthode exige de démarrer un nouveau réseau ou de passer en force par l’État. C’est d’ailleurs souvent par la régulation top-down que le capitalisme a été combattu. Abolition de l’esclavage. Droit du travail. Alors pourquoi pas monétisation de nos informations, à seule fin d’accroître le coût de la matière première qui alimente le capitalisme 2.0.
À notre échelle, on fait quoi ? Nous pourrions décider de faire payer nos contenus. Ne plus rien publier gratuitement. « Vous voulez me lire ? Payez. » Ce serait se replier derrière le capitalisme 1.0. On ne peut pas dire que ce soit très alléchant, d’autant que l’artisanat n’est plus réellement possible à l’âge de plateformisation du Web, à moins d’en revenir à un artisanat hyperlocal, possible pour les fruits et légumes, mais moins quand on produit des idées ou du code… pourquoi pas après tout imprimer mes textes sur papier ?
Je pourrais aussi cacher mon blog. Interdire à Google de l’indexer, ne plus rien en dire sur les réseaux sociaux, interdire les liens vers lui… me créer un ermitage numérique comme il en existe de nombreux, bien cachés dans les replis du Web et dont les adresses circulent par mail.
Je ne suis pas sûr que se retirer du terrain de bataille soit la meilleure façon d’aboutir à la paix. Parfois, oui, si le mouvement est général et suivi. Comme Gandhi a encouragé les Indiens à cesser de consommer les produits anglais, il faudrait cesser d’alimenter les algorithmes, se soustraire à leur juridiction.
Mais, encore une fois, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne stratégie, parce que ces algorithmes nous servent bien souvent, ne serait-ce que pour suivre l’évolution des épidémies. Je n’ai donc rien contre le fait de les alimenter, j’en veux à leurs propriétaires, à ceux qui investissent sur eux, oubliant de rétribuer tous les contributeurs, sans lesquels ils n’existeraient pas. J’en veux à l’égoïsme qui involue bien moins vite que n’évoluent les technologies.
En attendant, je tente d’être vigilant, mais ça me fait mal de savoir que ce billet de mise en garde se transforme déjà en une machine à fric pour les capitalistes cognitifs.
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